La maison

Poussez la porte et entrez de plain-pied dans la demeure par le hall aux sols et murs entièrement restaurés, et au mobilier d’époque. Cet espace constitue une étape d’introduction au parcours de visite pour vous plonger dans l’intimité de J.-H. Fabre. Astucieusement installé sous l’escalier, un espace de consultation vous invite à découvrir diverses parutions sur la vie et les travaux du naturaliste.

Du plafond au « plancher papillon », en passant par les rideaux et la tapisserie fleurie, tout est fidèle à l’esprit rustique de la vie de la famille Fabre en cette fin du XIXe siècle. Chaque meuble est encore là : table des repas, bibliothèque vitrée, harmonium sur lequel J.-H. Fabre composait la musique de ses poésies, table de jeux…

Quand l’art est au service de la science... Plus d’une centaine d’aquarelles parmi les 650 que J.-H. Fabre a peintes sont reproduites sur les murs de cette salle. Dans la vitrine, plusieurs feuillets vous sont présentés, comme autant de précieux témoignages de l’histoire de la flore régionale issus d’un herbier de 82 liasses et de plus de 13 000 planches que le naturaliste nous a légué. Plus de 12 000 ont été restaurées. En cours de numérisation par le Muséum, elles sont en accès libre en ligne.

Nouvellement ouverte au public, l’ancienne cuisine déploie sur ses murs une chronologie des moments-clés de la vie de J.-H. Fabre. Autant de points de repères agrémentés de portraits de personnages illustres et des distinctions reçues. En complément de cette installation, des ouvrages pédagogiques et vulgarisateurs, ou encore des archives épistolaires, laissent entrevoir sa facette de scientifique à la rigueur reconnue par ses pairs mais aussi d’excellent pédagogue. Découvrez entre autres les correspondances avec Charles Darwin et Louis Pasteur pour ne citer qu’eux ! Une borne permet également de feuilleter un roman graphique spécialement conçu par le Muséum, narrant la vie de J.-H. Fabre. 

Tel un musée d’Histoire naturelle en miniature, l’endroit est dédié à la recherche, à l’étude et à l’écriture. Au centre de la pièce, sur l’imposante table, tout un attirail prend place : loupe, microscope, balance... De grandes vitrines abritent une extraordinaire collection de 1 300 objets et spécimens. Ne manquez pas, au fond, la petite table sur laquelle le scientifique a écrit en grande partie ses Souvenirs entomologiques. 

La salle dite de « cinéma » donne à voir l’héritage de l’œuvre de J.-H. Fabre, aussi bien scientifique que littéraire et cinématographique. À commencer par le film d’Henri Diamant-Berger réalisé en 1951, Monsieur Fabre, une biographie incarnée à l’écran par Pierre Fresnay. Pour l’anecdote, le futur Patrick Dewaere y interprète le rôle d’un des enfants du naturaliste. Des interviews filmées de chercheurs sont également disponibles sur une borne, témoignages de la résonnance de l’œuvre de J.-H. Fabre dans leurs travaux. Au fond de la salle, un espace de projection diffuse en boucle le film pédagogique Évolution de la cigale (4min 44s), réalisé en 1912 par J.-H. Fabre, avec son fils Paul-Henri, pour les productions Pathé.