Le jardin

Le domaine a retrouvé son plan architectural d’antan, renouant avec l’esprit et l’atmosphère laissés par J.-H. Fabre dans son « laboratoire entomologique » : un jardin d’agrément, une garrigue arbustive et un harmas arboré – dont certains grands arbres ont été plantés par J.-H. Fabre –, un potager, un bassin, une fontaine, un puit et un lavoir.

La serre

Attenante au cabinet de travail et idéalement exposée au midi, la petite serre froide – que J.-H. Fabre fit construire en 1880 – abrite les plantes sensibles au gel. S’y épanouissent une collection de pélargoniums et quelques espèces exotiques tels des citrus, des bananiers et des Crassulacées... Vous pouvez la visiter sur rendez-vous uniquement en été, une fois vidée de ses pensionnaires, en compagnie de l’un des jardiniers de l’Harmas.

L’allée des lilas

C’est l’entrée officielle de l’Harmas, empruntée par les visiteurs de marque, comme à l’occasion du jubilé de J.-H. Fabre, en 1910, et en 1914 lorsque le président Raymond Poincaré est venu lui apporter les hommages de la République. Dès le mois de mai, cette allée devenait alors « une chapelle » tant les arbres ployaient « sous la charge des grappes fleuries ». Un projet d’enrichissement de la collection de lilas est aujourd’hui à l’étude. 

Le jardin d’agrément

Dans le dédale de ses allées, le jardin ornemental vous accueille autour de son bassin et de ses quelque 500 espèces végétales, variétés d’arbustes horticoles et plantes méditerranéennes introduites par J.-H. Fabre puis ses successeurs. Comme un tour du monde en abrégé : lin de Narbonne, chèvrefeuille de Russie, spirée du Japon, genêts d’Espagne…

Le jardin d'agrément dans l'Harmas Jean-Henri Fabre

© MNHN - A. Iatzoura

Dans le jardin d'agrément de l'Harmas Jean-Henri Fabre

© MNHN - A. Iatzoura
Grenouille plongeant dans le bassin

Grenouille dans le bassin de l'Harmas Jean-Henri Fabre

© MNHN - A. Iatzoura
Nénuphars dans le jardin de l'Harmas Jean-Henri Fabre

Nénuphars

© MNHN - A. Iatzoura

L’harmas arbustif

Cette bande de terrain retrouve une jeune biodiversité. Avec son thym, son romarin, ses cistes, chardons et centaurées, elle rappelle l’étymologie du mot harmas signifiant « terre en friche » en provençal. Imaginez le naturaliste déposer ses pièges et s’adonner à son occupation préférée : le tête-à-tête avec l’insecte.

L’harmas arboré

Clématite d'Armand

Clématite d'Armand dans le jardin de l'Harmas de Jean-Henri Fabre

© MNHN - A. Iatzoura

Au fond du jardin, découvrez l’harmas arboré et sa profusion de chênes verts et kermès, pins d’Alep, pistachiers, figuiers, arbres à perruque et lauriers sauce. Des arbres venus de loin s’invitent aussi, dont le cèdre de l’Atlas et l’arbre à crayon, connu pour son bois dense à l’odeur caractéristique.

Le verger-potager

Fidèle reconstitution des jardins vivriers provençaux, le potager déroule ses carrés de plantes aromatiques, de légumes et de curiosités. Le verger attenant abrite lui une palette d’arbres fruitiers : jujubier, prunier, pêcher, abricotier ou encore amandiers.

Bordures de plantes aromatiques dans le jardin de l'Harmas Jean-Henri Fabre

© MNHN - A. Iatzoura

Dispositifs d’observation

Thomise variable (araignée) sur une fleur de rudbeckia dans le jardin de l'Harmas de Jean-Henri Fabre

Thomise variable (araignée) sur une fleur de rudbeckia

© MNHN - A. Iatzoura

Quelle ingéniosité ! Pour mener à bien ses expériences sur les « bestioles », J.-H. Fabre imagine toutes sortes de procédés. La cage aux fauves permet d’étudier l'alimentation et la reproduction du scorpion languedocien ; le pourrissoir sert à scruter la dégradation des insectes nécrophages ; l’observatoire à minotaure typhée permet de sonder la vie souterraine de ce scarabée noir ; la ruche à osmie, dont l’original est visible dans son cabinet de travail, permet de comprendre la ponte de cette abeille sauvage.

La terrasse Sud

Devant la maison, cette terrasse ombragée vous invite à une pause poétique… Peut-être parce que J.-H. Fabre aimait y recevoir ses amis du groupe des Félibres, poètes et écrivains de langue d’Oc ? L’endroit lui a longtemps servi d’espace d’acclimatation pour ses plantes précieuses et exotiques qu’il sortait de la serre pour l’été.

La terrasse Ventoux

Votre parcours de visite se termine sur cette belle terrasse offrant une vue sur le mont Ventoux, sentinelle qui domine la région. J.-H. Fabre prit l’habitude de le gravir régulièrement bien avant de s’installer à l’Harmas. Les expéditions se faisaient alors avec ses amis, pour décrire la flore et son évolution en fonction de l’altitude. Envie d’escalader le « géant de du Vaucluse » ?

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