Partager sur
Erreur 404
La page que vous recherchez n'existe pas.
Avant de revenir à la page d'accueil, prenez quelques minutes pour faire connaissance avec une des espèces fétiches de Jean-Henri Fabre : le scorpion languedocien (Buthus occitanus).
Le scorpion languedocien est le plus grand scorpion européen (8 cm des pinces à l'extrémité de la queue), sa couleur est uniformément jaune. Il ne peut pas être confondu avec le petit scorpion noir à pattes jaunes (Euscorpius flavicaudis), commun dans toutes les maisons du midi. La piqûre de l'espèce française est très douloureuse, mais pas mortelle, tandis que les espèces plus orientales (Grèce, Turquie) semblent avoir plus mauvaise réputation.
Nocturne, il passe ses journées sous une pierre dans la garrigue, et chasse surtout les araignées. Fabre organisa et observa les combats entre ce scorpion et nombre d'insectes (mante, araignées, courtilière…).
« Pour l'attaque de la menue proie, son habituelle nourriture, le Scorpion ne fait guère usage de son arme. Il saisit l'insecte des deux pinces et tout le temps le maintient de la sorte à la portée de la bouche, qui doucement grignote. Parfois, si le dévoré se démène et trouble la consommation, la queue s'incurve et vient à petits coups immobiliser le patient. En somme, le dard n'a qu'un rôle fort secondaire dans l'acquisition du manger.
Il n'est vraiment utile à l'animal qu'en un moment de péril, en face d'un ennemi. J'ignore contre quels adversaires la redoutable bête peut avoir à se défendre. Parmi les habitués des pierrailles, qui donc oserait l'attaquer ? Si je ne sais en quelles occasions, dans le cours normal des choses, le Scorpion doit veiller à sa défense, il m'est du moins loisible d'user d'artifice et de réaliser des rencontres qui l'obligeront à guerroyer de façon très sérieuse. Pour juger de la violence de son venin, je me propose, sans sortir du domaine entomologique, de le mettre en présence d'adversaires variés et puissants. »
Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, 1905, IXe série, Chap. 19